Les nouvelles nous ébranlent souvent.
Elles nous ébranlent encore plus lorsqu’elles nous concernent moindrement.
J’ai été de ceux qui sont passé de bleu à orange aux dernières élections. Malgré ma position forte en faveur de la souveraineté, j’avais compris qu’au-delà de l’idéal d’un pays nommé Québec, il y avait des causes sociales que je jugeais plus importantes et un combat pour l’instant plus décisif, soit de stopper Stephen Harper. Vous me verrez défendre la langue contre tout et l’idée de travailler pour un Québec souverain, mais à ce moment-là de l’histoire, j’avais décidé d’ouvrir un parenthèse néo-démocrate. Et je ne le regrette pas. Comme la plupart de mes ami(e)s concerné(e)s par la politique, la vague orange du NPD représentait une façon de s’exprimer et de faire une différence. Au-delà de tout, je crois que je suis un gauchiste naturel qui croit davantage aux valeurs sociales et à un gouvernement du peuple pour le peuple. Comme beaucoup, j’aimais l’image publique de Jack Layton : un homme sympathique, rassembleur et avec derrière lui un programme pour aider la société. C’est presque utopique et d’une certaine façon, croire en quelque chose de meilleur fait du bien.
Voilà une semaine environ que je demandais à ma copine si c’était mauvais signe de n’avoir aucune nouvelles de M. Layton. Je crois que j’ai eu une réponse à mon questionnement. Ce qui me rend triste, mais qui me rend très heureux, c’est de savoir qu’il aura propulsé son équipe à un niveau jamais atteint auparavant et que malgré la maladie, il s’est battu pour ce qu’il jugeait de meilleur. Jusqu’à la fin, il aura pensé à son héritage et comment il pouvait influencer pour le mieux le monde en nous écrivant une dernière lettre particulièrement touchante.
Nous pouvions très bien ne pas être d’accord avec sa façon de voir les choses, il demeure que nous avions devant nous un combattant dévoué à sa cause et qu’il allait au front faire son job avec amour. En politique, des passionnés il y en a certes, mais des exemples , je les cherche encore.
Reste en paix Jack Layton, tu m’inspires beaucoup et tu m’as redonné le goût de changer le monde, et ça, il n’y a pas de prix.
Merci.
Jack Layton (1950-2011)