17 décembre : Jamais je n’aurais cru possible d’étendre une route aussi longtemps sans le moindre signe de vie. La 389 vient de m’en apprendre. Ce tronçon de route qui fait le seul et unique pont entre Baie-Comeau et Fermont est unique en son genre. C,est sinueux comme pas permis et glacé comme jamais. Il faut dire que la région n’a pas vécu de telle température (frôlant le point de congélation) depuis ils ne se rappellent pas quand. Ce qui fait en sorte que la route est glacée. Un bon nombre de camion n’ose pas s’y aventurer et on a pu se compter un bon nombre d’histoire de camionneur qui ont dérapé. Notre réveil s’est fait tard, vers 11h00. On a avait besoin de sommeil et avec raison. Avant de quitter vers Fermont, on a continuer notre documentaire en s’entretenant avec un bon nombre de camionneurs et de gens de la place à savoir ce qui les attiraient dans cette région et qu’est-ce qu’ils faisaient pour passer le temps. Très instructif et si loin de notre réalité.
Une fois sur la route, le spectacle commence avec le gigantesque barrage Manic 5. C’est à peine croyable ce qui se présente devant nous étant donné l’immensité de la chose. Il neige un peu et le soleil sort partiellement, ça fait de beau paysage, mais la route sera longue car à 50-60km / heure, les 350km qui nous sépare de Fermont sont encore bien loin, vraiment. Les paysages sont beaux cependant car nous est enneigé et le chemin n’est pas droit, il arpente les montagnes, donc les points de vue sont à couper le souffle pour la plupart. Vers 16h00, il fait déjà noir à l’extérieur et on arrête au Relais Gabriel pour s’entretenir avec les gens qui s’y arrêtent. On y rencontre de beaux personnages qui nous en disent long sur l’histoire de la région et sur ce qu’on pourrait prévoir un jour de faire si l’aventure dans la région nous tente à nouveau. Une couple de poignées de main et de grands sourires nous ramènent à nouveau à notre Babel-Mobile cristallisée sous la neige. Le moteur se fait entendre et cette fois-ci, le prochain arrête se fera à la destination. La route est encore plus glissante et glacée. On rencontre des camions arrêtés qui n’osent pas s’avancer davantage dans certaines côtes. Avec le poids de leur machine, un faux pas et c’est perdu. Pour nous, il n’y a pas de problèmes, mais on double les précautions. On remarque la végétation baissée à l’extérieur et plus le temps avance, plus je me demande sincèrement quand on va voir le bout. Vers 21h00, on arrive finalement à Fermont, dans le mur de la ville. L’hôtel est figé dans les années ’70, tout comme l’endroit en général. Demain sera une belle journée pour un « clash culturel ».