Canneseries s’est terminé il y a quelques jours et je m’en remets tranquillement. C’était si incroyable que je voulais juste bien prendre le temps de tout bien absorber et d’écrire un petit mot qui a du sens… parce que, t’sais, de Saint-Michel à Cannes, c’pas rien! 
Le 12 octobre, c’était la première internationale de Je voudrais qu’on m’efface à Cannes. Juste ça, c’était immense en soi. D’y être avec une partie de l’équipe alors qu’on sort lentement et prudemment de la pandémie, ça rendait le tout encore plus touchant et spécial. On a foulé le tapis rose et les marches du palais pas une, pas deux, mais trois fois. Je pourrais écrire un tas de trucs pour d’écrire tout, mais les photos parlent vraiment d’elles-mêmes…
Et le 13 octobre, dans la grande salle du palais des festivals, c’était le soir de la remise de prix et nous étions tous tellement fébriles. Car c’est un lieu sacré du cinéma. Lorsque le premier a été annoncé et que le nom de Malik a été annoncé pour le prix Dior de la révélation, nous avons tous figé. Florence m’a agrippé le bras tellement fort et j’ai vu les yeux de tout le monde se remplir de larmes (moi l’premier)! D’ailleurs, on me voit bien m’essuyer les yeux en allant vers la scène. Alors en direct sur CANAL+ (salut la nervosité x 100), c’était un moment magique et surréaliste et j’ai essayé de dire :
«Je suis tellement heureux pour Malik et je trouve que son personnage (Eddy) incarne parfaitement ce que la série veut dire : est-ce qu’un enfant qui grandit dans un environnement pourri a des chances de devenir pourri? On dit également souvent que ça prend un village pour élever un enfant, et dans la série, on essaie aussi de montrer ça. Malik ne peut pas être là ce soir, j’ai tout fait pour l’apporter avec nous. C’est donc avec immense honneur que je reçois ce prix et que je vais lui rapporter et célébrer avec lui.»
Mon cher Malik, t’es un garçon en or. Si le monde de demain te ressemble, j’ai l’espoir que tout ira bien. J’ai hâte de te retrouver et surtout de jaser de la deuxième saison. Je sais que tu n’arrives pas à y croire que tout ça arrive, moi aussi!
Je me pince encore pour ce prix reçu et d’apprendre que la série figure dans le top 
des coups de cœur de Télérama.
Si tout ça est arrivé, c’est grâce à Canneseries et j’aimerais poursuivre en soulignant la grande qualité du festival. Notamment l’impressionnante organisation du tout, des évènements et de l’équipe. Nous avons tellement aimé la gentillesse et la disponibilité de toutes les personnes qui travaillaient pour le festival. Ça a tout fait la différence et je suis d’autant plus impressionné qu’il s’agit que de la 4e édition…! J’ai rarement (sinon jamais vécu) un festival de la sorte! Merci d’avoir fait une place à notre série dans votre sélection, on ne pouvait espérer mieux comme première internationale. Merci Jean-Michel Albert, Camille Julienne, Théophile Meyniel, Pauline Jabes, Caroline Aymar et toute votre équipe.
En mon nom, celui de Florence et de Babel films, je voudrais aussi dire un grand merci à Téléfilm Canada et la SODEC dont plus précisément Veronique Le Sayec, Louise Lantagne, Élaine Dumont, Kate Maurice, Chloé Lafrenière et José Dubeau de nous avoir aidés tout au long du processus afin de rendre ce voyage plus agréable, facile et pertinent. Ces accès au MIPCOM qui se déroulait en parallèle ont été très enrichissants.
Je veux terminer en braquant les projecteurs sur les magnifiques amies et amis et collègues qui étaient à mes côtés. Merci Florence, Schelby, Charlee-Ann, Sarah-Maxine, Marie-Charlotte, Kevin et Valerie d’être des personnes si inspirantes, talentueuses et lumineuses à mes côtés. Ça a pas d’bon sens comment je suis choyé. Vraiment, et je pèse mes mots. Merci aussi aux accompagnatrices et accompagnateurs : Audrey, Cynthia Desjardins, Sonadie, Béatrice, GA MA, Yannick, Jean-Sébastien et Fernande, vous êtes la famille qu’on choisit! Cette expérience ne vaudrait rien sans vous. Je vous aime pis vous étiez toutes et tous tellement belles et beaux, MY GAWD!
— Un gars heureux
Je crois que ces quelques jours à Cannes sont parmi (ou sinon ils sont) mes plus beaux souvenirs professionnels de ma vie. J’en serai toujours éternellement reconnaissant.
Photographies de Loïc Thébaud, du Studio Vigerie, de Juliette Osdoit, et d’Instants suspendus
Un gros merci à Mélanie Brisson pour mes looks de feu. J’ai jamais eu autant de swag… 
