Jour 26: Tijuana, Mexique (ou le retour à la réalité)

On quitte Barstow sur la 66 pour rejoindre San Diego en après midi. Les décors à l’extérieur nous confirme bel et bien que nous sommes en Californie: les palmiers très hauts, les collines dénudées et les autoroutes trop grands. Arrivé à San Diego, je réalise que ça fait du bien de voir la mer, de goûter l’eau salée et de savourer le pacifique alors qu’il y a deux semaines, j’avais les pieds dans l’eau de l’atlantique. À notre motel, un tournage a lieu pour une production intitulée Firefly. Ça semble assez gros. On va se baigner à la mer. L’eau est froide, mais on s’habitue. La plage est considérée comme un rendez-vous à chiens. On l’appelle Dog Beach pour que les pitoux viennent socialiser. C’est très drôle.

Une fois la baignade terminée, on quitte pour les frontières Mexicaine qui se trouvent à 30 minutes de Diego. On est tous surpris par la facilité de rentrer au Mexique. Deux tourniquets et that’s it. Pas de fouille, pas de surveillance. Rien. On est les seuls touristes dans cette ville de Tijuana qui se veut le bordel international des États-Uniens. Aucune règles, c’est ici qu’ils viennent fêter et se paqueter la fraise. Un pas dedans et on a déjà un clash culturel. On se prend un tacos (super bon!) à l’entrée avec des pâtisseries. Tout ça pour quelques dollars. On prend un taxi (dont le chauffeur est très sympathique) et on se dirige au centre-ville. Je réalise assez vite que c’est nous la minorité visible, qu’on est blanc et synonyme de cash et que c’est pauvre et délabré. Néanmoins, notre chauffeur coloré et vivant nous inspire confiance et nous donne une belle impression. Il nous descend à un restaurant. On se fait servir plus que bien: natchos, bières, drinks, excellent repas, excellent service et chaleureux. Ça nous fait du bien. On passe un bon moment et tout le tip qu’on a pas donné lors de nos mauvais services on lui donne. Il semble très heureux, au point où il montre à ses amis le montant du tip.

La soirée se poursuit avec une marche dans les rues de Tijuana. C’est crad. On essaie de se faire croire que c’est pas dangereux. On tombe sur un autre tournage américain. Après quelques rues, on réalise vite que c’est une ville de débauche. Les filles qu’on voit dehors ne sont pas des citoyennes normales, ce sont des prostituées. Ça semble légal, autant de la manières dont elles sont traitées que par leur âge. Il y a de la musique dehors et la ville semble figée dans le passé. Les chiens sont errants. Ils sont considérés comme de la vermine. Ils sont dans la rues, derrières des grilles, dans les ruelles. Ça brise le coeur. Je vois même un marchant d’un stand à hot dog lancé de quoi de bouillant sur un chien (je l’ai en vidéo et je ne sais pas si c’est de l’eau chaude… ou de l’huile). Je réalise assez vite qu’on est pas chez nous. Cette balade de 4h à l’extérieur des États-Unis me ramène à la réalité et me fait prendre une sale débarque de conscience remplie d’humanité. À notre retour à San Diego, nous qui parlions comme des fous gardons pas mal le silence, tous sous le choc de cette dure réalité mexicaine (bien qu’on se fait dire de ne pas se fier à Tijuana pour se faire une idée du pays, la place existe pourtant tout de même). Disons que pour une des rares fois depuis le début du voyage, j’ai sincèrement le goût d’être dans ma ville, à Montréal.

Bien heureux de cette expérience de vie. Malheureux tout de même de voir que l’humanité est loin d’être sortie du bois.

One comment on “Jour 26: Tijuana, Mexique (ou le retour à la réalité)

  • Bonjour, tu n’est pas loin de la realité mexicaine dans se que tu a écrit. Ma famille et moi avons traverser les etats-Unis new york, mississippi, nouvelle orleans, texas…. jusqu’ a puerto vallarta en voiture ou nous somme presentement. Et ce que tu decrit du Mexique est reel partout. Mais faut pas se fiez a se moment degueulasse que tu a vecu. Nous somme ici depuis 4 mois maintenant et nous avons vu et connu des gens qui on un grand coeur comme nous en voyons rarement au Quebec. Je n’est jamais vu un quartier avec 4-5 personnes pauvre donné autant d’attention damour et a manger aux chat comme c’est le cas ici. Je n’est jamais vu au Quebec 6 voiture d’arreter pour pousser un char dans le fossé. Au Quebec cest appel un towing chose. Mais ici il lont sorti avec 2 voitures attacher avec des cordes. Je me disais ca vas lacher…. et bien non ont la sortie a la gang….. je suis fatigué il est 2 heures du matin. Mais si tu veut je peut te raconté plein dhistoire comme ça a ne plus finir si tu veut. Je ne te connais pas, et je tes trouver par hasard sur google en tapant tijuana, parce quon vas la bas avant de redescendre au quebec au mois davril. Mais tu te fait une fausse idée du Mexique. Si tu a les sous et que tu a du temps je te montrez lautre face du.Mexique ici a El Canton dans Jalisco nous vivons parmis les Mexicains ici. Excuse pour mon mauvais français et mes fautes, mais ça vient du fond du coeur. Bonne nuit!

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