Le réveil marque le retour de la vie à 6 dans une chambre, chose qui avait été mis de côté depuis un moment. Mais vu que ces motels ne sont que des arrêts pour la nuit, on économise pour les endroits plus intéressants. On va déjeuner dans un « Dinner » qui annonce « Bienvenue aux truckers », c’est cute. La « bouffe » est raisonnable et au dessus de la moyenne. Une fois le tout englouti, c’est direction Monument Valley, le « hype » du voyage pour Félix et moi. Un lieu mythique, iconique, cinématographique et magnifique. Sur la route, le paysage change: la végétation diminue lentement, le sable se fait de plus en plus présent et la roche (et le sable) passe de brun à orangé puis rouge. À certain endroit, il est possible de voir à la fois du sable rouge, jaune, vert, bleu et mauve. C’est incroyable. On en a profité à moins d’un kilomètre pour arrêter dans un « stand » de bijoux amérindien au bord de la route. Les filles ont pu faire leur approvisionnement, chose que nous n’avons pu faire à Santa Fe, ni à Taos et que le destin a décidé de nous mettre sur la route.
La journée serait difficile à décrire en quelques mots, il me faudrait effectivement des centaines de paragraphes pour décrire ce que j’ai pu ressentir à chaque spectacle que m’offrait la nature. Nous avons vu des canyons, des montagnes défiant les lois de la nature, du sable rouge fin qui brûle entre les doigts tellement il est chaud, des rochers en forme de têtes de gorilles et puis le « Monument Valley ». Cette rencontre entre des rochers qui semblent avoir été mis là sur notre chemin par un artiste. À la frontière de l’Utah dans la région amérindienne de Navajo, cet endroit est mieux expliqué par photos. Je vous laisse en juger par vous même.