Il est 7h00 du matin, la télévision s’allume soudainement et par elle=même dans ce fameux motel du « Big Texan Steak Ranch ». Trop fatigué, on se dit que ça doit être une alarme. Une heure plus tard, quelqu’un tente d’ouvrir la porte de notre chambre et réalise (on croit encore) qu’il s’est trompé. On se rendort.
La journée commence par un déjeuner au Big Texan. On mange un repas classique des États-Unis: bacon, saucisses, oeufs, des patates et des fruits (à notre grande surprise!). Ça vaut son prix et on profite une dernière fois des cowboys. Même le manager vient nous faire la jasette et comme la plupart des gens à présent, lorsqu’on lui répond qu’on vient de Montréal, il y a un silence et un regard vide tentant de cacher son ignorance.
On se dirige à la voiture, on colle nos nouveaux collants et on continue notre chemin vers Santa Fe au New Mexico, soit à 5h d’ici. On emprunte donc la légendaire Route 66. Celle qu’on appelle la « mother road ». La première à relier l’est à l’ouest. Malheureusement, on ne restera dessus que pour quelques centaines de kilomètres. Je croyais ne pas supporter la chaleur et je me trouvais bien chialeux, mais ce n’est pas la chaleur, mais l’humidité. Aujourd’hui, on a laissé les plaines derrières pour aboutir dans les débuts du désert. Le vent lorsqu’on roule est aussi chaud qu’un sèchoir et pourtant, je trouve le tout très agréable. C’est chaud, mais c’est doux et c’est sec. La route aujourd’hui est la plus spectaculaire du voyage car le visuel passe de civilisation (Amarillo) aux plaines et au désert plat et parfois en plateau de différentes hauteurs du New Mexico. De pouvoir remarquer le changement de végétation et de relief est une formidable expérience. On remarque même les différentes couleurs de la terre (rouge, orange, bleu, vert et mauve).
On arrive à Santa Fe et on se demande sincèrement qui a voulu s’installé dans un endroit aussi arride, mais on parle trop vite. La ville est très belle et comme le disait notre livre de voyage, une ville unique aux États-Unis car l’architecture est resté le même, soit celui du Mexique, « à l’Espagnol ». On passe la soirée à se promener, on fait un musé, on va manger un bon repas et on va à la place centrale où tout le monde se réunit. On y entend de la musique et à notre grande surprise, il y a toutes sortes de gens dans le parc en même temps (noirs, blancs, asiatiques, latinos, itinérants, punk, handicapés physiques, jongleurs, musiciens, etc…), c’est frappant et agréable. Il y a un esprit très léger et très calme. On va en profiter pour se reposer.
On termine la soirée en allant se prendre une chambre au Motel 6 et on va faire une saucette dans la piscine et jaser un peu.
Demain, on va se promener un peu dans la ville.
