La 3ème journée commence par notre départ vers Myrtle Beach en Caroline du Sud. Nous sommes encore à Washington, dans un Howard Johnson motel et nous voulons aller voir le Arlington Cemetery avant de prendre la grande route 95 Sud. Ce cimetière est l’endroit où tous les soldats de la 2ème Guerre Mondiale ont leur tombe. Des champs de croix blanches. Cependant, une fois la ville traversée, nous réalisons vite qu’il sera impossible de nous stationner. La visite se fera une autre fois, et ça ne me dérange pas beaucoup.
Nous reprenons donc la route pour un long 8 heures de route vers le Sud, direction, Myrtle Beach, station balnéaire cliché des québécois.
En chemin, notre GPS fait quelques folies et nous fait prendre un chemin de campagne. Nous pouvons allons voir plusieurs petits villages semi-abandonnés et un nombre incalculables de maisons délabrées. Il est triste de constater que la plupart des maisons sont pauvres et que la plupart du temps, ce sont des noirs ou des espagnols. Néanmoins, malgré ce clash culturel malaisant, en chemin, le sourire nous revient en apercevant les premiers palmiers. Houra. Le symbole de vacances pour bien des gens, moi le premier.
Nous arrivons finalement à Myrtle Beach pour y découvrir un lieu classique de vacances: grands boulevards, motels et hotels d’occasions au bord de la mer, un nombre fou de magasins de souvenirs et d’énormes stationnements. À notre grande surprise, il nous est difficile de trouver un motel pour une nuit puis que les gens prennent généralement les réservations « à la semaine ». Nous tombons sur 2 – 3 motels abandonnés et délarbés, très rassurant. Néanmoins, nous trouvons finalement un motel à moins de 100 pieds de la mer du nom de Odyssey Motel. La chambre: 2 lits double, air climatisé, micro-onde, télévision, internet, frigo et le meilleur: balcon avec vue sur la mer pour un petit 60.00$ par nuit. C’est donné!
Après le souper et une bonne bière, nous décidons lorsque nous mangeons notre crème glacée sur le boardwalk que nous voulons rester une nuit de plus et ainsi écouter la finale de « Lost » à la télévision.
Jour 04: Baignade et rien faire.
C’est simple, on se lève, on se crème et on saute à l’eau. Cependant, m’dame nature ne pensait pas comme nous et elle fit abattre un orage sur la ville. Nous en avons profiter pour aller une fois de plus au Best Buy pour tenter d’acheter l’appareil photo de Marco. Encore une fois, l’appareil était Sold out. Le soleil revient à notre sortie et nous sommes affamés. Nous quittons pour le «Broadway At The Beach », le fameux quartier dit « Centre Ville » où les bars, cinémas et restaurants se trouvent. À notre arrivée, rien de bien spécial à part quelques jeux extérieurs. Nous mangeons pour la première fois des fruits de mer et à notre grande déception, leur fameuse assiette « Fisherman’s Platter » n’est rien de plus qu’un paquet de fruits de mer pannés. Tout l’est. Des frites aux crevettes. Après le repas, nous quittons pour la plage à nouveau. On remet notre maillot encore trempe et on saute à l’eau. Les vagues sont gigantesques et c’est fou. On rit et on a que trop de plaisir. Jusqu’à un certain moment…
Il est sûrement aux alentours de 18h00, nous sommes encore à l’eau, comme tout bon québécois qui se respect, c’est pas parce qu’il fait un peu plus froid qu’on va se priver des vagues et de la mer. Oh que non. On continue. On rit. Je me retourne pour parler à Simon et Félix qui sont plus loin que moi de quelques pieds. Derrière eux à moins de 8 pieds, dans une vague, je vois un requind’au moins 5 pieds prendre la vague. Son aileron et la pointe de sa queue sortent de l’eau… aussitôt:
« On sort de l’eau criss! Esti y’a un requin derrière toué!! Juste dans vague!!! »
Je me retourne vers Mia et Marie-France au bord de l’eau qui ne comprennent pas ma face affolée de gars qui courent vers la terre ferme, je leur répète. La panique pogne. Tout le monde sort de l’eau en 4ème vitesse avec peine parce que le sol est fait de coquillages brisés et on reprend notre souffle.
À part Simon et moi, personne ne l’a vu. Même Félix s’est juste fié à ma face pour comprendre que de quoi n’allait pas. On a décidé de continuer à regarder la mer, question de voir si nous allions le revoir. Et oui. À moins de 2 mètres du bord, son aileron réapparaît à nouveau. Au total, en moins de 30 minutes, j’ai pu le voir 4 fois.
Est-ce que ce poisson était un requin? Fort probablement. Est-ce que c’était un requin dangereux pour les humains. On le sait, mais on prend pas de chances de le savoir.
J’ai été avertir deux « dudes » de l’Europe de l’est à l’anglais cassé que j’avais vu un requin. Le gars m’a remercié tout croche pour ensuite me rire au visage plus loin et une fois de plus au quai plus tard. On ne sait pas gêné de leur dire ce qu’on pensait en bon vieux québécois… surtout que ces deux là se baignaient en sous-vêtements…
Bref. L’aventure commence férocement. Je trouve ça enrichissant et bien stimulant. Je ne cherche pas le trouble, mais ce genre de situation est ce qu’on appelle « one in a lifetime » (du moins je l’espère) et je comprends maintenant que passé 17h00, quand la marée revient, tu sors de l’eau ou tu restes foutrement proche.
En soirée, nous avons écouté Félix, Mia et moi le fameux et savoureux dernier épisode de la série « Lost ». C’était très bon, à part les 20 dernières minutes. C’était une expérience très plaisante de l’écouter en vacances, entre amis. J’en garde un beau souvenir. Bon, il s’est passé beaucoup de choses, cet article est long! Mais, avec ce qui s’est passé, je ne pouvais prendre la chance d’oublier mon séjour à Myrtle Beach, ça devait être écrit, précisément.
Demain: Départ pour Charleston, une ville que tout le monde semble adorer. J’ai doublement hâte.
* Notre derrière de voiture où nous collons fièrement les endroits que nous avons visités.