20 décembre: Le réveil se fait de très bonne heure (7h00 a.m.) pour ce dernier matin à Fermont. Après un déjeuner consistant (le déjeuner de « trucker » classique), on s’attaque à quelques entrevues avec la personne responsable du magasin de tourisme et puis avec François Trahan, un homme vivant à Fermont depuis 30 ans, fier de sa ville et photographe de loisir. Ça nous permet de partir avec une vision positive de la ville et des gens y vivant. Ça fait du bien car on commençait à se faire une vision assez étroite de l’endroit et ça nous déprimait. Ce nouveau point de vue vient mettre un peu de couleur dans ce décor noir et blanc figé dans le froid. Après un dernier tour du mur, je fais le tour pour prendre des plans de coupe et d’inserts et je prends le volant de la voiture en direction de Chicoutimi, à 12h de route.
Comme à notre arrivée, il neige et la route est glissante. Cette fameuse Route 389 s’annonce longue et avouons-le, chiante. à 100km de Fermont, après avoir roulé à plusieurs reprises sur des endroits ayant plus de quelques centimètres de neige, le volant se raidit et la lumière de la batterie apparaît. Je décide d’arrêté. Je crois qu’il y a trop de neige entre les roues. Ça me me semble bien. Je me couche, question de regarder sous le moteur et vision d’horreur: la courroie du moteur est débarquée. J’ouvre le capot et je constate le dégât. Heureusement, elle est seulement débarquée et non coupée en deux. Cependant… comment que ça se replace cette foutue chose? J’tente ce que j’peux, mais je réalise que mon manque de connaissance en mécanique est lamentable. Avec les feux de secours sur la van, un camionneur accompagné d’un camion pick-up s’arrêtent et viennent nous donner un coup de main. Deux vieux bonhommes, sacrant comme pas possible avec un charmant accent rappelant celui de Jonquière et de la Gaspésie viennent se les geler après 30 minutes, miraculeusement, nous revoilà sur la route.
Je fais un signe de croix (chose que je n’ai pas fais depuis je ne sais quand…) et je me dis que Fermont ne va pas nous retenir plus longtemps. Félix croyait que nous soyons condamnés à y rester et Simon, hé bien, il angoissait comme d’habitude et moi, j’en riais. Incapable de prendre les situations de ce genre au sérieux car l’esprit stressé, on arrive pas à penser et je me dis, ça pourrait être pire. Et ça aurait pu l’être. On reprend la route, tentant de reprendre le retard. 200km plus loin, le même phénomène se reproduit. J’ouvre le capot à nouveau, même problème. Mais là, il commence à faire noir dehors, il fait plus froid et on a plus l’aide des deux bonhommes. Un camionneur s’arrête à nouveau, mais nous propose de nous faire envoyer une nouvelle courroie de Fermont pour la somme de 1000$ car la nôtre serait brisée. Pas sûr. Je lui dis de partir, qu’on va s’arranger. On commence à penser qu’on quittera jamais Fermont. Qu’on est dû pour avouer que la Route 389 est le diable en personne.
Voyons donc, la courroie n’est pas coupée en deux, il ne suffit que de la remettre en place. Il me faudrait seulement les outils… Note à moi-même: un livre de mécano et quelques outils seraient une bonne chose pour un gars qui a fait 35 000 km cette année! Mais bon, une autre voiture s’arrête et nous dit que nous sommes chanceux, que derrière nous, à 100m, il y a un garage de secours qui s’occupe d’aider les voitures en panne. Sur les 560km de la Route 389, il y a 3 points de relais: le relais Gabriel, le Motel L’Énergie à Manic 5 et ce garage perdu. Quelle étrange chance. Le mécanicien présent, Colin Murray, nous permet d’ajouter du matériel à notre documentaire en plus d’y réparant avec joie notre courroie. 1h30 plus tard, après avoir trouver le plan pour l’installation de la courroie sur Internet, nous revoilà sur la Route. Jamais 2 sans 3, mais la 3e marquera notre arrivée à Baie-Comeau. Les 350km qui nous restent se font avec un arrêt souper léger au Relais Gabriel, puis au Motel L’Énergie et se conclut avec une grande finale à Baie-Comeau, au motel Haute-Rive. Le dernier 2 heures a été si éprouvant: coup de barre, mal de coeur, faim nous qui nous gruge et les courbes enneigées qui nous agressent… il pleut, il neige, il neige-pleut… rien pour nous aider.
On a abandonné l’idée d’atteindre Chicoutimi, il est minuit et des poussières et on vient d’atteindre Baie-Comeau… la route 389 aura pris 12 heures à franchir, au lieu de 6 heures. On en dira ce qu’on voudra, mon autocollant « Route 389 » que j’ai acheté à Fermont pour la somme de 15$ en vallait la peine, cette route est le plus grand défi du voyage. Je pourrai dire fièrement: « J’ai survécu la 389 ».
Bonjour Ça va bien?
Je suis de Montréal
Mon chum a eu l’idée d’aller a manic 5 voir le barrage
En moto
Wowwwwww. Très impressionnante la route
Beaucoup de détour
Après avoir lu ton histoire
Car je recherchais sur Google. Autocollant route 389
Car je recherche autocollant
Merci d’avoir partager votre expérience de vie
Même si on est en panne
De pas prendre le premier venu