On se lève, le sourire aux lèvres car c’est la dernière fois qu’on va se lever dans un lit autre que le nôtre. Ça marque également notre rupture radicale avec le Motel 6. On fait nos bagages pour la dernière fois, on fait un dernier « check-out » et direction voiture. Premier pas à l’extérieur: il fait chaud. Pas juste chaud: vraiment chaud. L’humidité nous a rattrapé. Celle qu’on avait laissé en Louisiane pour de bon. Elle nous a suivit, et trouvé, ici à London. Hé merde! On déjeune au Tim Hortons (finalement!). On fait 2h de voiture et on arrive à Niagara Falls. C’est noir de monde. On dirait que tout le monde s’est passé le mot pour notre départ. Il y a autant de traffic qu’à Los Angeles… On trouve du stationnement et on marche jusqu’aux grandes chutes. Les énormes éclaboussements raffraichissent l’air et c’est un peu plus vivable. C’est drôle comme sensation: la dernière fois que j’ai vu ces chutes, je devais avoir 12 ans et c’était lors d’un voyage de famille. Jamais je pensais les revoir un jour.
Je prends quelques photos et vidéos. On apprécie cette dernière merveille de la nature et on quitte. Parce qu’on s’entend: il n’y a rien d’autre ici. À part quelques casinos et des attrapes touristes, nada! Et après tout, on a tous hâte d’être dans nos affaires! Si près du but! On quitte et le prochain arrêt sera Kingston pour le souper. On roule et on roule. Cette route ontarienne est vraiment ennuyante. Autant que ces derniers jours depuis qu’on a quitté le Mont Rushmore.
On arrive à Kingston et on se dirige vers un restaurant que Mia et moi connaissons. On entre et on attend. On attend d’être accueilli… mais rien. Pas de bonjour, pas de salut, pas « attendez une seconde, on s’occupera de vous ». On décide d’aller s’asseoir. On attend, puis on se fait servir finalement. Une bière chaque. Une « Fruli », bière belge sucrée. 10 minutes plus tard, on commande notre repas. On attend. Il n’y a pas grand monde dans le restaurant. 30 minutes s’écoulent. 45, 60. Impatient, je me lève et je vais voir la serveuse en lui disant que ça fait 1h qu’on a commandé. Elle me dit qu’ils ne sont pas beaucoup ce soir et qu’elle va aller demander quand ce sera prêt au chef. Elle revient et me dit: « Less than 5 minutes ». Les 5 minutes s’écoulent. Puis 10. Puis 15. Mia et moi se levons, incapable d’accepter une minute de plus et on quitte. Sans payer. Dans l’cul! Les autres suivent. Félix et Marie-France sont d’accords, mais Simon… ouf que c’est difficile. Incapable de vivre avec le fait d’avoir volé une bière, alors qu’on vient de nous voler 1h30 de notre vie. On quitte Kingston avec notre plus crime à vie. On arrête souper dans une autre ville (après avoir trouvé un Harvey’s, un Eastside Marios et un pizza hut fermés, un trouve un dinner du nom de Luna!). On a vraiment de voir Montréal. On passe les frontière québécoise en écoutant « Québécois de souche » des Cowboys Fringants. Chacun et chacune se fait déposer chez soit et direction dodo.
Demain, une grande journée nous attend. Jour 48: (et dernier jour du voyage): L’arrivée et la redécouverte de Montréal!