À près de 10 km de la ville, on est conscient que de trouver du stationnement sera une tâche compliquée. Étrangement, tout près du French Quarter, on en trouve un, payant. Cependant, le mode de paiement est si élaboré (sarcasme) qu’on a de la misère à le comprendre. Il faut prendre le numéro de la place où notre véhicule est garé et aller à l’extrémité du stationnement y trouve une boîte noire en bois avec des numéros et y insérer dans les fentes les billets d’un dollar. C’est tellement « cheap » qu’on se demande si c’est une blague et on est pas les seuls touristes à en rire.
Le French Quarter ressemble au Mile End de Montréal, en plus exotique et plus humide ! Il fait assurément 35 degrés sans compter l’humidex, c’est insupportable. L’architecture est belle et les rues regorgent de petits cafés et de magasins broche à foin où un peu de tout est à vendre. C’est alternatif et artistique et les trouvailles sont drôles. On remarque aussitôt que malgré la pauvreté de la ville et les ravages post-Katrina, New Orleans est une ville vivante et effervescente. Les gens sont heureux, créatifs, prêts à échanger et à fêter. Dans ce sens, l’essence même de la culture me rappelle la maison.
Des groupes de musique jouent à chaque coin de rue et ce qui est plaisant pour les oreilles, c’est qu’on parle de vraie musique : Jazz et Blues. Les racines même de la musique qu’on a aujourd’hui.
Malgré la chaleur, on réussi à marcher un bon moment dans la ville. On fait la rue Royal qui est réputée pour ses cafés branchées, ses magasins huppés et ses hôtels. On y fait la rencontre d’un itinérant-musicien du nom de Grandpa Elliott (il a une voix de fou!) que nous avons découvert sur YouTube grâce à une vidéo qui s’intitule « Stand By Me – Playing For Change – Son Around the World ». Concept fort simple de faire jouer des musiciens passionnés de partout à travers le monde en même temps. Voici la vidéo. Notre bonhomme est le 2ème à chanter.
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On tourne sur Canal Street pour y découvrir un grand boulevard. Ça me rappelle Market Street de San Francisco où le neuf est mélangé au vieux et où le pauvre fait face au riche. C’est beau et ça fait changement. On tourne sur la fameuse Bourbon Street. La rue de la débauche et du péché (comme il est dit dans les livres).
On se fait invité en français dans un bar où la musique typique Cajun. Cependant, on opte pour le Tropical Isles Bar. On y écoute le hockey et le basket, un groupe commence à jouer et on prend quelques bières. Ça fait du bien !
On continue de marcher, la débauche se fait voir et il est à peine 21h00. C’est vraiment spécial, il n’y a plus de règles et le monde est complètement off-map ici. Pour des conservateurs et puristes religieux, c’est complètement insensé ce qui se passe. Il y a des gens sur tous les balcons qui lancent des colliers aux passants qui font des folies. Des groupes de musique jouent à tous les bars (et il y en a !) et le monde marche dans la rue avec leur bière (c’est l’Europe !).
New Orleans est définitivement unique et se démarque des autres villes depuis le début du voyage. Répugnante au premier regard, je crois que comme dit Félix, c’est une ville qui ne se visite pas, mais qui se vit. Tout comme Montréal, il y a un quelque chose qui nous interpelle et nous donne l’envie d’y rester.