Mardi soir dernier, je suis allé au magnifique Lion d’or pour assister à soirée de levée de fonds servant à venir en aide à un hopîtal de la ville de Yaoundé, au Cameroun. Au menu dans la soirée, deux excellents groupe de musique : Fall & Spring et Inselberg. Ce dernier interprétait ses propres chansons sur des images de notre série Temps Mort et c’était très excitant à voir ce mélange « musique et film ». Il y avait également un moment avec un camerounais qui racontait des histoires de son coin de pays sur scène accompagné de musique. L’une d’elle m’a particulièrement marquée et j’aimerais la partager avec vous:
Un soir, un père de famille demande à son fils s’il connaît ce que c’est que la politique. Il lui répond que non et son paternel lui explique rapidement ce que c’est:
« Mon fils, tu vois, je suis le capitaliste car c’est moi qui paie tout, c’est moi qui fait rouler la famille. Ta mère, elle, est le gouvernement car c’est elle qui contrôle tout et qui prend les décisions. Tu vois la bonne là-bas? Elle est la classe ouvrière parce qu’elle travaille pour nous. Toi, tu es le peuple, le citoyen moyen et ton petit frère, le bébé, est la prochaine génération, le futur. Tu vois, c’est facile ».
La nuit arrive. Le petit garçon se fait réveillé par les cris de son frère qui pleure. il s’en approche et remarque que ça pu. Sa couche est plein de merde. Il se lève et se dirige vers la chambre de ses parents. Il essaie de réveiller sa mère, mais elle ne bronche pas. Elle dort profondément. Étrangement, son père n’est pas à ses côtés. Il sort de la chambre et continue de chercher la maison. Il surprend son père avec la bonne. Évitant de faire le moindre bruit, il retourne se coucher. Le lendemain, lors d’un repas, son père lui demande s’il se souvient ce qu’il lui a enseigné la veille et le petit garçons répond que oui. Son père lui demande alors de lui expliquer et le garçon s’empresse de répondre:
« Je sais que c’est la politique et comment ça fonctionne. Le capitaliste baise la classe ouvrière pendant que le gouvernement dort laissant alors le peuple coincé dans la merde de la génération futur. »
Merci à qui de droit pour ce beau moment et cette belle métaphore.